L'écran nous fait face.
                                    
captures    
 prise une (extraits)

 
 
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rhizone :                                          (outlandish song)
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((version linéaire))
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L’opération aura durée trois ans.
Les plaies, les cicatrices et les surgeons guérissent, et voici que les pansements s’effacent.
Déjà les muscles sont rodés, de nouvelles voies , de longues artères, s’ouvrent,
tandis que d’anciennes, érodées, s’étiolent et végètent,
attendent encore, espèrent, redoutent.

(Gratter, décaper, contourner ;  prévus, imprévus, retouchés les plans d’origine et changées les compresses.)
 
On a fouaillé les mottes de ville.

Des sous-sols ont été visités, des ouvertures et des postes frontières, temporairement exposés, puis refermés: oblitérés.
Malaxée, cassée, retournée, aérée, l’histoire s’avère collante.

Le grand troupeau demeure et teste.

Peu de bâtiments érigés dans le roulis des mécaniques.
Mais parmi les gravats, entre les interstices, au sol foulé, derrière les tas ou à l’angle des rues, les perspectives s’alignent.
Du même à l’autre.
 
C’est ainsi.
 
Des décombres ont été fabriqués, des décombres ont été colmatés, condensés.
Des outils ont vrombis.
Des machines et des gens sont venus.
Des gestes proférés, d’autres induits.
La cristallisation, pourtant, n’est encore que partielle.
Le vent ne s’ébruite plus tout à fait des mêmes sons.
La symétrie brisée et le reflet obliquent, la rumeur est biaisée : de nombreux arbres ont disparus, mais la mousse est restée.

Le centre enfin, s’englobule au delà du pont, suspendu parmi les goélands qui murmurent.
Espérant l’embonpoint d’une centralisation marchande.    

Les lignes de suites l’emportent sur les brisées. Des portions de sol et des traces.
Il faut bien que les piétons surgissent. Comme quelques témoins muets, égarés sur les trottoirs neufs.

Retour à l’emballage.
 
(Une fois encore, la ville aura achevé sa mue : nymphe, pupe et imago.)
Partition pour un tombeau linéaire où les notes obéissent : debout devant ; assis ; couché.

Les travaux du tramway Brestois se tassent enfin. La course à l’amnésie peut débuter.
Mais déjà, le costume se plisse, de sous la ville se soulèvent, timide encore, en cours d’oubli, le bourgeon, le vestige et l’anticipation.
Le résidu de projection, tout ces nouveaux atours et les devenirs en sursis.
Les ruines.
Les traces.
 (Nous habillons la ville de piqûres de rappel : modélisations dégradables, offrandes de travaux, fantômes de rythmes et spectres de refrains miniatures.)  
Pour beaucoup : souvenirs des parcours forcés, des méandres et détours, et retour au plus court chemin.
Liberté semi-ordonnée, directions et inégalités.
Le palimpseste est retourné.
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Des signes de piste et du temps.
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