Il nous regarde vivre. |
captures | |||
prise une (extraits) | |||
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rhizone : (outlandish song) -------------------------------------------- -------- ((version semi-ordonnée)) ----------------------- Des outils ont vrombis. Des gestes proférés, d’autres induits. La course à l’amnésie peut débuter. Déjà les muscles sont rodés, de nouvelles voies , de longues artères, s’ouvrent, tandis que d’anciennes, érodées, s’étiolent et végètent, attendent encore, espèrent, redoutent. Des machines et des gens sont venus. Des sous-sols ont été visités, des ouvertures et des postes frontières, temporairement exposés, puis refermés: oblitérés. Les plaies, les cicatrices et les surgeons guérissent, et voici que les pansements s’effacent. (Gratter, décaper, contourner ; prévus, imprévus, retouchés les plans d’origine et changées les compresses.) On a fouaillé les mottes de ville. Malaxée, cassée, retournée, aérée, l’histoire s’avère collante. Le grand troupeau demeure et teste. Du même à l’autre. C’est ainsi. Peu de bâtiments érigés dans le roulis des mécaniques. Mais parmi les gravats, les perspectives s’alignent. Des décombres ont été fabriqués, entre les interstices, au sol foulé, derrière les tas ou à l’angle des rues, des décombres ont été colmatés, condensés. La cristallisation, pourtant, n’est encore que partielle. Le vent ne s’ébruite plus tout à fait des mêmes sons. La symétrie brisée et le reflet obliquent, la rumeur est biaisée : de nombreux arbres ont disparus, mais la mousse est restée. Le centre enfin, s’englobule au delà du pont, suspendu parmi les goélands qui murmurent. Espérant l’embonpoint d’une centralisation marchande. Les lignes de suites l’emportent sur les brisées. Des signes de piste et du temps. Il faut bien que les piétons surgissent. Comme quelques témoins muets, égarés sur les trottoirs neufs. Retour à l’emballage. (Une fois encore, la ville aura achevé sa mue : nymphe, pupe et imago.) Partition pour un tombeau linéaire où les notes obéissent : debout devant ; assis ; couché. Les travaux du tramway Brestois se tassent enfin. Mais déjà, le costume se plisse, de sous la ville se soulèvent, timide encore, en cours d’oubli, le bourgeon, le vestige et l’anticipation. Le résidu de projection, tout ces nouveaux atours et les devenirs en sursis. Les ruines. Les traces. (Nous habillons la ville de piqûres de rappel : modélisations dégradables, offrandes de travaux, fantômes de rythmes et spectres de refrains miniatures.) Pour beaucoup : souvenirs des parcours forcés, des méandres et détours, et retour au plus court chemin. Liberté linéaire, directions et inégalités. Le palimpseste est retourné. L’opération aura durée trois ans. -------------------------------------- Des portions de sol et des traces. -------------------------------------- | |||